Aujourd’hui je te propose un nouveau format !
Il s’agit d’inviter dans l’Atelier quelqu’un dont j’aime bien l’écriture et qui a une newsletter. En l’occurrence : Mohamed Achahbar.
Au même moment, Mohamed m’invite dans sa newsletter. On fait donc un échange de public.
La micro-pensée du jour a donc été envoyé à ses abonnés à lui. Je te donne le lien à la fin pour y accéder.
Mais avant…place à Mohamed !
Tu ne manques pas de choix. Tu manques de décision.
Y a quelques semaines, Nicolas m’a proposé un feat.
Je me suis dit, direct :
“Aaaah la classe ! ça fait R.A.P ! Vas-y, on fait !”
Oui, “on”, car j’habite à plusieurs dans ma tête ^^
Et résultat, ça a donné : chacun écrit une chose unique pour la communauté de l’autre.
DEAL
Maintenant, je ne savais pas quoi t’écrire. Alors, j’ai demandé à Nico de choisir.
Parmi ces choix, une de ses punchlines dans une “Micro-Pensée”. Elle m’a marqué la tête comme un tampon sur un bureau de poste :
Plutôt que de se demander si elles ont choisi, il vaut mieux se demander si elles ont décidé.
Alors, oui, aujourd’hui, je te parle de choix et décisions.
Mieux, je te dis pourquoi tu ne manques pas de choix mais, tu manques de décision.
As-tu déjà passé plus de temps à choisir un film, une série, un truc à regarder …que le temps, justement, à regarder ton programme ?
Celles et ceux ont vécu cette situation, lèvent la main !
Allez, plus haut la main
T’inquiète, tu n’es pas seul.e.
Quant aux autres, vous êtes des mythos :P
Mais, ce n’est pas fini : y a pire dans cette histoire !
Même si tu galère à choisir, il arrive un moment où tu bascules sur un truc qui n’a plus rien à voir avec ta première intention.
Admettons que tu veuilles regarder un film d’action, style “Transformers” ou “Fast and Furious”. T’arrives pas à te décider et du coup, tu sais ce qui va se passer ?
Tu vas finir sur regarder un petit film coréen voire, par trainer sur ton smartphone.
Alors, qu’à la base, tout ce que tu voulais, c’est juste regarder un film d’action.
Comment t’as fini par renoncer à ces choix ?
Pourquoi ça nous fait ça ?
Je vais te le dire en gras :
Parce que tu as le choix.
Ouep, raconté comme ça, c’est comme dire que la Joconde a un double menton, et pourtant …
… le choix est un poison à la décision.
Tu pourrais croire que la liberté est dans le choix.
Faux, il n’en est rien.
La liberté est dans la décision.
Je m’explique
Imagine une prison où chacun des barreaux est un choix. Pour t’en libérer, t’as juste à prendre un barreau.
Juste ça : prendre un barreau et, tu sors.
Aparté
Pas un hasard du langage si on dit « prendre une décision » et « faire un choix » dans l’autre.
Du coup, pour te sortir de là, t’as juste à prendre un barreau mais, parfois, tu renonces. Tu renonces car tu ne sais pas quel barreau prendre. Pourtant, tous les barreaux sont identiques. Il suffit juste d’en prendre un. Seulement voilà, tu restes prisonnier des choix et options devant toi.
Oui, les vilains choix.
Tu sais pourquoi ?
Car ton exigence, face à des choix de portée identique, augmente.
C’est paradoxal, non ?
Tu pourrais croire, puisque c’est pareil : allons-y !
Bah non.
En fait, plus tu te mets à réfléchir à tes options et, plus ton exigence augmente. Le soucis ? elle augmente souvent à un point où elle ne sera pas satisfaite. Alors, quand elle franchit cette frontière, tu reste indécis.e puis, change pour un objet où ton exigence sera plus faible.
Par exemple, quand tu n’as pu te décider entre Transformers ou Fast and Furious ou tout autre film d’action, tu finis par préférer un film d’auteur coréen. Ton exigence pour celui-ci est moindre.
Tu comprends alors mieux en quoi les choix t’emprisonnent plus qu’ils ne te libèrent.
Seule la décision libère.
En effet, la liberté n’est pas tellement dans la quantité de choix à ta disposition mais dans la quantité de décisions que tu prends. En cela, tu es dans un jeu où plus tu décides et, plus tu deviens libre.
La bonne nouvelle là-dedans, c’est que ton pouvoir de décision n’a rien à voir avec la quantité de choix. La preuve, même en l’absence de choix, tu peux encore décider comme l’a justement remarqué Nicolas.
Mieux, il y a une relation inverse entre choix et décision : plus y a de choix et, moins tu prends de décisions. Donc, quelque soit ta situation, tu ne manques pas de choix, non, mais de décision.
Pourquoi ?
Parce que “choisir, c’est renoncer” ?
Non, en vérité, “choisir, c’est avancer” voire mieux “décider, c’est avancer”.
Alors, tu décides quoi ?
Perso, j’ai décidé de regarder Bob l’Éponge
😂😂😂 Cette conclusion était scandaleuse. Je ne regrette pas une seule seconde d’avoir invité Mohamed ! Rien que pour ça, ça valait le coup.
J’espère que ça t’a plu ? Exceptionnellement j’ouvre les commentaires à tout le monde (et non pas seulement aux premium) donc hésite pas à dire ce que tu en as pensé ? Est-ce que tu aimerais que je continue à inviter des gens ?
Où trouver la micro-pensée du jour ?
Comme promis, tu vas pouvoir découvrir la micro-pensée que j’aurais dû t’envoyer. Elle est disponible en cliquant sur ce bouton :
Si tu viens de la part de Mohamed
Si tu ne faisais pas partie des abonnés de l’Atelier et que tu es ici parce que tu as lu ma micro-pensée dans sa newsletter, déjà un grand merci et bienvenue ! Ensuite, si ce que tu as lu t’as plu, tu peux laisser ton email ci-dessous pour recevoir la suite :
Salut à vous deux !
L'idée d'inviter quelqu'un, c'est top ! C'est comme le mec qui a l'habitude de faire un live et puis surprise, un jour, tu vois qu'ils sont 2 dans le live, ça change et ça permet (éventuellement) de connaître une nouvelle personne. Bon, là, en l'occurrence, celui qui te connait bien connait aussi Mohamed mais justement, c'est un plaisir de le lire !
J'ai adoré cet article ! C'est marrant car je me fais ces 2 réflexions plusieurs fois par jour :
- je ne suis pas à plaindre car j'ai toujours le choix de faire des choses ;
- je me saoule à être constamment indécis.
Sur la première réflexion, je me réjouis du fait d'avoir plusieurs possibilités, donc de devoir choisir. Je trouve ça plus sympa que de ne pas avoir le choix. Surtout en ces temps de confinement. Je pense aux gens qui n'ont pas grand-chose à faire chez eux, ou pire, qui n'ont aucune passion, aucun centre d'intérêt ou tout du moins qui ne peuvent pas en jouir. Exemple, le type dont le centre d'intérêt est la voile, ou le tennis. Difficile à pratiquer, seul, dans son appart. Personnellement, j'ai 2 passions et je peux les pratiquer toutes les 2 dans mon petit appart parisien sans sortir. Je m'en réjouis. Pour autant, et c'est là qu'arrive la deuxième réflexion...
Qu'est-ce que je suis indécis ! Plusieurs fois par jour, je me dis "bon, maintenant, je fais ci ou je fais ça ?". Et je peux rester plusieurs minutes à y réfléchir sans que jamais ça n'avance. Et je me prends la tête, littéralement ! Pire, la plupart du temps (et ça n'a rien à voir avec le confinement, c'est une remarque générale chez moi, habituelle), alors même que je fais quelque chose, plutôt que d'en profiter pleinement, je pense à l'après. Je me dis "ok, après, je fais ci ou ça ?", et passe mon temps à réfléchir à quel choix je vais faire, quelle décision je vais prendre, plutôt que de profiter de l'instant et aviser le moment venu. Et je m'en veux pour ça, bien que je sache qu'il ne faut pas. Si l'un de vous deux, ou d'autres lectrices / lecteurs ont des astuces pour prendre des décisions, je suis preneur. Je suppose que la meilleure astuce, celle qu'il m'arrive de faire, est de se forcer à prendre une décision, de s'y tenir et d'en jouir.
[Aparté]
C'est surtout dans la vie perso en fait, car dans mon métier, ça ne m'arrive jamais. Je prends les décisions immédiatement et je m'y tiens. Je ne fais même pas attention que je la prends. C'est maintenant que je rédige ce commentaire que j'y pense. Je galère mille fois plus à me demander si je vais manger chinois ou japonais ce soir que pour accepter ou refuser un candidat après un entretien ! Quelqu'un sait m'expliquer ça ?
Parfois, je suis tellement indécis, que je laisse le hasard décider pour moi ; tu le crois ça ?! Je te jure que c'est vrai ! Et je fais ça depuis 20 ans (j'en ai 30). Je suis indécis entre ci ou ça alors je dis "si c'est pile, c'est ci et si c'est face, c'est ça" et je lance la pièce... Ca témoigne de mon incapacité à prendre une décision seul, certes, mais j'aime bien ce côté hasardeux, même si ça revient à se voiler la face, à déléguer mon pouvoir de décision, donc ma liberté, au hasard (ça devient très philo donc je vais conclure).
Finalement, je dirais que plus j'ai de choix et moins j'ai de liberté, justement parce que je suis incapable de prendre une décision la plupart du temps (enfin si, je la prends, évidemment, mais c'est un processus compliqué pour moi). Je dois travailler dessus car ça me pourrit un peu la vie (incroyable le temps passé à ruminer pour prendre une décision, mais je pense qu'on peut améliorer ça en développement personnel). Quand t'es un enfant, tes parents te dictent tout, tu les suis partout. C'est contraignant, certes, mais tu n'as pas de choix à faire, du coup, tu suis, le temps passe tout seul. Adulte, tu es tellement libre que si tu es incapable de choisir, tu peux en pâtir.
Au plaisir de vous revoir bientôt tous les deux et d'ici-là, de lire vos réponses à mon commentaire :)
Geoffrey.
Le mieux ce serait donc de prendre la décision d'avoir le choix ou non ^^