[Débrief] Vos pires anecdotes de dates
Avant-hier, je vous ai demandé de me partager vos pires anecdotes de date. Merci pour votre participation. Je suis passé par toutes les émotions en les lisant : j’ai rigolé, j’ai halluciné, j’ai été en colère, j’ai compati…
Malheureusement, je ne pouvais pas toutes les mettre dans l’email de récap. Alors voici ma sélection.
La non-anecdote
En couple depuis 15 ans avec mon homme (à 30 ans), je n’ai pas d’anecdotes à raconter, du moins je ne m’en souviens plus, mais merci à Nicolas pour l’idée du document ouvert que j’aime toujours autant et à tous vos témoignages (qui m’ont fait sourir, rigoler ou halluciner pour certains) !
Dédicace à toutes les personnes dans ce cas, qui n’ont parfois même pas connu le mot “date”. L’époque où on parlait de poser des lapins et pas de ghoster. L’époque où Jacques Chirac était président.
Dater ou conduire, il faut choisir
On s’écrit sur tinder, le but est clair, il vient chez moi. Sauf que monsieur à une Mercedes flambant neuve et apparemment mon quartier n’est pas assez bien et trop craignos pour qu’il puisse y garer sa fameuse voiture. Il m’appelle pour se plaindre de l’endroit, il met 25 minutes à se garer. Il monte, 10 minutes plus tard l’affaire est finie parce que tu comprends il ne peut pas laisser sa voiture sans surveillance dans mon quartier.
Ah ouais… je suis partagé entre “mais noooon” et une partie de moi qui pourrait faire la même. Pas avec ma voiture mais selon l’endroit de Paris.
Malheureusement un classique ?
Première rencontre à la terrasse d'un café, le courant passe pas forcément avec le mec.
Peu de point en commun et pas vraiment sur la même longueur d'onde.
Il me laisse un moment car ''envie d'aller au toilette''
2mn après je reçois un message du mec en question qui m'envoie plusieurs photos de ses parties intimes ( dans les fameux toilettes du café….) et qui me dis que si j'ai envie je peux le rejoindre pour qu'on s'amuse un peu.
J'ai pris mes affaires et je suis partie en le bloquant de tous mes RS.
J’ai titré “un classique ?” parce que ce genre d’histoire est revenu plusieurs fois. Ça n’a pas l’air d’être un fait isolé de recevoir des parties génitales masculines sans consentement.
La gênance
J’ai coupé la première partie qui raconte un date normal mais sans plus.
(…)
On repart par le métro, il sort au bout de quelques stations, moi au terminus, donc une partie du trajet se fait en commun. Avant qu'il parte, je me dis que finalement, lorsqu'il sera parti, je serai mieux sur les strapontins un peu plus loin. Donc au moment où il se lève pour sortir, je me lève aussi, je m'assieds sur le strapontin, et là, au ralenti...le gars est sorti, sur le quai me regarde quand le métro repart : il a cru pendant quelques secondes que je le suivais, et que j'allais le rejoindre chez lui pour baiser. Le quiproquo.
Ce moment de gêne où nous avons communiqué par nos seuls regards, où j'ai vu la déception dans ses yeux.
Il m'a ghostée :D
HOLY SHIT. La loose bilatérale.
L’audace
J’arrive au rdv pour rencontrer un gars rencontré sur une appli et en fait ils sont deux.
Le gars m’avait draguée pour son pote.
Qui d’ailleurs ne me plaisait pas du tout.
J’ai fait un scandale :D
Mais, pourquoi ?
Je discute avec un gars depuis quelques jours, on se donne rdv dans un bar. On s’écrit jusqu’à l’heure du RDV : il me dit qu’il prend sa voiture, arrive dans la ville du bar,...
Je me pointe au bar et il me dit qu’il est en train de se garer.
Je suis en place, je choisis mentalement mon verre de vin rouge
Et là, je l’attends 10 minutes … 20 minutes … 30 minutes… Il me pose un lapin.
En fait, il n’était jamais parti de chez lui.
C’est sophistiqué comme lapin…
J’ai beau lire et relire je ne comprends pas. Pourquoi ne pas poser un lapin “normal” ? Après, peut-être que c’est juste que je manque d’expérience. Mes derniers lapins remontent à une époque où on avait pas tous et toutes de téléphone portable. Donc on ne pouvait pas forcément se tenir au courant. On se donnait RDV à un endroit et une heure mais si l’un des deux ne pouvait pas… on avait l’explication uniquement quand les deux sont chez eux à côté de leur téléphone fixe.
Mais voyons, monsieur ? Comment ça ?
1er date tinder: Je propose à la demoiselle de venir manger des galettes bretonnes que j’ai faites chez moi.
J’avais reçu la superbe télé que j’attendais depuis longtemps quelques jours avant mais, alors qu’ils devaient me l’installer (je vis seul et c’est une 65 pouces), ils ne l’ont pas fait.
Après les avoir appelés pour leur dire que la pose avait été prévue avant la vente, ils ont donc décidé de venir me la poser le jour du rdv.
Du coup, une partie de ce qu’il se passe après est sûrement aussi un peu de ma faute : j’étais à fond sur ma télé ^^ (surtout sur la partie séduction je pense, je l’avais fait pas mal rire).
La demoiselle arrive. Et là, alors que mes galettes ont plutôt du succès avec mes ami(e)s, elle n’aime pas. Je suis assez gêné et j’en avais fait/prévu beaucoup. Elle commande donc un uber.
Par la suite, quand elle part, je lui demande de jeter le sac de livraison d’uber car c’est sur son passage (en sortant de la résidence, la poubelle est à côté de la porte).
Plus tard, on s’échange quelques messages Whatsapp : “G bien rigolé à notre rdv mais ct limite entre potes, zéro séduction. De 1 je te dis que jne peux pas manger car ça ne passe pas tu ascontinué à manger tranquil. Le pompom sur la Garonne ct de jeter le sac en partant pas gentleman du tt. J'habite chez toi c la 1ère fois ke tu me vois. (et en plus je déteste jeter les poubelles)”
Bon, j’aurais peut-être pas dû lui demander de descendre la poubelle. Mais je la trouve un peu pourrie gâtée aussi :D
C’est de loin l’histoire qui m’a fait le plus rigoler.
Comment ça tu aurais PEUT-ÊTRE pas dû lui demander de descendre la poubelle ?
Comment ça “peut-être” ?
Mais mais mais ??? J’ai pas les mots.
Comment ça t’es concentré sur télé ? Dater ou installer sa télé il faut choisir.
Elle est pas pourrie gâtée… elle est même gentille de pas avoir fait une scène sur place.
Coeurs et câlins sur toi
2002, je suis sur meetic. Je cause avec des gars qui parfois viennent me voir dans ma ville, quand on accroche. Y’en a un avec qui on cause des heures, il vient me voir dans l’idée de rester le week end. On s’amuse au plumard, mais il ne veut jamais sortir. Tant de redflags… propos semi homophobes, réflexions sur mon physique, poker faces. Je le raccompagne au train.
Et le lendemain j’ai droit à un résumé de tout ce qui lui a pas plu en mode “tu m’as déçu, faut comprendre combien j’étais mal, tu es de la publicité mensongère” et en insistant sur le fait que je dois comprendre combien il a été déçu de mon physique et du week end avec moi (dont il a pourtant bien profité, donc).
Bonus : on s’est protégés à moitié (j’étais pas très expérimentée) et j’ai chopé une maladie vénérienne à cause de lui dont j’ai mis un an à me débarrasser complètement :/.
LE date de l’enfer quoi. (psychologiquement je pense que les dégâts de ce qu’il a dit sont encore là).
HORRIBLE. Du début à la fin. Effectivement c’est vraiment le date de l’enfer.
La fuckzone
Huum je dirai que c'est à chaque fois que quelqu'un pense qu'on est en date alors qu en fait pas du tout.
Récemment, je revois un ami pas vu depuis plusieurs années. On se met d'accord sur l'idée de prendre un verre chez lui avant de descendre dans un bar.
On se retrouve, on grignote, on boit (mais pas trop) , c'est chouette de se retrouver. On parle du boulot, de nos luttes, de nos familles et de nos amours. J'évoque ma relation amoureuse. Libre. Mais que je ne souhaite pas ouvrir en ce moment pour autant.
À partir de là c'est comme si j'avais dis le contraire de ce que j'avais dit. Il a essayé de m'embrasser. J'ai esquivé en changeant de pièce. J'ai pas verbalisé le non pour pas le mettre mal à l'aise...mais j'ai changé de pièce quand même .Il m'a demandé si il me plaisait et m'a dragué lourdement jusqu'à ce que je trouve une excuse pour partir. Comme si le polyamour voulait forcément dire que j'avais de la place et du désir pour lui .
Je peux déjà corriger moi même mon erreur : même si c'est dur et gênant : il faut verbaliser le non quand c'est possible … les conventions sociales passent après le consentement.