Comment devenir légitime ?
J’ai en permanence des personnes qui me demandent comment devenir légitime. Ou alors qui disent je ne me sens pas légitime pour.
Le syndrome de l’imposteur
Tu as peut-être l’impression de ne jamais être assez ?
Normalement, pour respecter les règles du marketing (oui, à la fin je te vends quelque chose), je devrais appuyer sur la douleur et l’amplifier avant de la résoudre. Mais j’ai déjà trop vu la détresse de cette situation pour avoir envie d’appuyer dessus. Alors je te spoile la fin : tu es assez. Par définition.
Ceci étant dit essayons de revenir à la base du problème.
Voici des phrases qui décrivent le syndrome de l’imposteur :
Quand des gens te félicitent pour quelque chose que tu as accompli, tu as peur de ne pas être capable d’être à la hauteur de leurs attentes dans le futur.
Je peux donner l’impression d’être plus compétent·e que je ne le suis vraiment.
Parfois j’ai peur que les autres découvrent à quel point certains savoirs ou compétences me font défaut.
Je m’inquiète souvent de ne pas réussir un projet ou un examen alors que mon entourage a confiance dans l’idée que je vais y arriver.
Si je suis sur le point de recevoir une promotion ou une forme de reconnaissance, j’hésite à le dire aux autres avant que ce soit un fait accompli.
Aujourd’hui on va se concentrer sur celle du milieu : les compétences ou savoirs qui font défaut. En d’autres termes : la sensation de manquer de légitimité.
La légitimité à ton poste
Peut-être que tu te dis que tu n’es pas légitime parce que tu n’as pas assez de savoirs ou de compétences.
C’est possible. Mais il y a quand même plus de chances que tu sois à ce job parce qu’une personne a pensé que tu avais déjà les compétences ou que tu pouvais les développer.
Après tout, ce n’est pas à toi d’en juger. L’entreprise n’étant pas un lieu de philanthropie, c’est à la personne qui te manage de juger. Si tu es encore là c’est qu’on juge que tu as les compétences.
Mais reste la question de l’évolution : comment faire pour continuer à rester au fait de sa discipline ? Sans retourner à l’école.
La légitimité dans la vie personnelle
Peut-être que tu te dis que tu aimerais davantage prendre la parole sur certains sujets. Mais… pourquoi toi ? Qu’est-ce que tu peux bien apporter au sujet ?
Alors tu te tais, en attendant le jour où tu sauras, où tu pourras.
Confession : je ne sais pas de quoi je parle
Je crois que la “légitimité” est un des rares sujets où je ne me sens pas “légitime”. Parce que je crois que je ne sais pas ce que ça veut dire.
Je n’ai jamais vécu cette sensation.
Alors je galère à écrire ces lignes. C’est contre ma nature.
Mais je pense que je peux aider un peu quand même. En te disant ce que j’entends à chaque fois qu’on me dit “je n’ai pas la légitimité”.
Chaque fois que je l’entends, j’imagine à chaque fois une sorte de prêtre, un grand manitou, un chef à plumes qui dit “toi tu peux, toi tu peux pas”. Mais du coup… ce serait qui ?
Si je veux parler de physique quantique, pourquoi je ne pourrais pas ? À condition de ne pas cacher que je suis débutant ? Parfois, le propos d’un débutant aide davantage que le propos d’une personne expérimentée.
Un jour j’ai décidé que j’allais enseigner le recrutement…je l’ai fait. Au début, je ne savais pas grand chose, forcément. Mais j’en savais assez pour aider d’autres personnes.
7 ans après… bien sûr que je me dis que je suis à des années-lumières. Pour autant, je reste globalement d’accord avec ce que je disais à l’époque. C’est juste que maintenant je le dis mieux et que j’ai des zones d’ombre qui ont été dissipées. Si tu construis ton expertise de manière rigoureuse, ce sera pareil pour toi.
Il faut bien commencer par quelque part.
Dans le reportage sur la carrière d’Orelsan, son partenaire (Gringe) dit à un moment : je sais pas si je peux devenir rappeur.
Ce à quoi, celui qui est désormais leur producteur (Skread), a répondu : mais, mec, on passe toutes nos journées à faire du rap. T’es DÉJÀ un rappeur.
Je trouve que cet échange synthétise bien cette différence d’état d’esprit. Y’a pas un moment où on devient un rappeur. Si tu passes tout ton temps à rapper t’es un rappeur, t’es une rappeuse. Si tu passes tout ton temps à recruter t’es un recruteur, t’es une recruteuse.
La légitimité vient de toi-même
Je ne sais pas comment t’enseigner la légitimité. Je suis convaincu que c’est avant tout une problématique d’estime de soi. Les personnes qui me parlent de légitimité sont souvent des personnes qui manquent d’amour pour elle-même. Je parle bien d’amour de soi et non de confiance en soi. Certaines personnes ont une grande confiance en soit mais une petite estime d’elle-même.
Je ne sais pas comment on apprend à s’aimer davantage. Je travaille sur le sujet puisque ce sera mon prochain livre à écrire : Se mettre en couple avec soi-même. Mais j’en suis encore au tout début de ma recherche.
En attendant, je peux t’aider à combler le problème du manque de savoir ou de compétence.
Chaque fois qu’on m’a proposé un truc qui me faisait envie j’ai dit oui et j’ai appris après
Tu as peut-être déjà vu ce principe. Il vient de Richard Branson. Je le faisais déjà avant de connaître la phrase et la découvrir m’a renforcé. J’applique ce concept en permanence. Si quelqu’un me propose de faire un truc qui me fait envie, je dis oui. Je cherche pas à savoir si je suis la bonne personne. C’est pas mon problème, ça. C’est celui de la personne qui propose.
Par exemple, un jour on m’a proposé de donner des cours de recrutement. J’ai dit immédiatement oui. Et ensuite je me suis pris la tête pour savoir comment faire car je n’avais jamais enseigné cette matière et jamais vraiment enseigné non plus.
Un jour on m’a proposé de me donner un capital pour créer un cabinet de recrutement. Je ne savais pas comment faire. J’ai dit oui et ensuite j’ai découvert comment on faisait. Manque de pot : j’ai également découvert que finalement ce n’était pas ce que je voulais faire. Mais je ne regrette absolument pas l’expérience : c’est elle qui m’a emmené à la précédente.
De manière générale, si la seule chose qui me donne envie de dire non c’est la peur de ne pas savoir comment faire… je dis oui et je me débrouille pour apprendre. Un jour, Mohamed Achahbar m’a proposé de faire un standup, j’ai directement dit oui.
Et ensuite… mon Dieu je me suis détesté. Je suis arrivé, j’ai failli littéralement me pisser dessus. Je suis arrivé en retard parce que je ne pouvais pas sortir des toilettes. Mais c’était génial. Maintenant je sais à peu près comment on construit un spectacle d’humour.
Je dis bien à peu près.
Je sais que je peux me permettre de dire oui et de réfléchir ensuite car je maîtrise un cocktail de 4 compétences.
Tu ne peux pas être pris en défaut si tu sais faire ces 4 choses
Chose #1
La première chose que je sais faire c’est accumuler de l’expertise de manière fiable en 20 heures.
C’est une faculté fondamentale. La dernière fois, un contact Facebook m’a envoyé une vidéo qui était une fake news. En quelques secondes j’ai identifié l’arnaque. Il m’a demandé comment j’avais fait. J’ai répondu “j’ai l’habitude”.
Il m’a fallu une simple recherche Google.
C’est d’ailleurs ce qui fait que les gens qui savent apprendre ont tendance à sous-estimer que tout le monde ne peut pas le faire au début. Parce que pour faire la bonne recherche Google, il faut savoir comment accumuler correctement de l’information.
Sinon tu vas dire des bêtises. Ce n’est pas grave en soi, il suffit d’assumer. Mais, justement, pour assumer et se remettre en question il faut développer ce rapport scientifique à l’information. Au risque de devenir un charlatan.
Du coup, je me suis demandé si on disait charlatane. Apparemement on le disait à une époque :
(Rare) Vendeuse ambulante de drogues qu’elle débite à grand fracas de trompe et de boniments sur les places publiques, monté sur des tréteaux ou sur une voiture.
Tu te rappelles de l’analogie de la pizza ? Et bien, même si je t’ai dit que les gens ne vont pas te payer pour une tomate (parce qu’ils attendent une pizza), il est également vrai que si tu fais une pizza avec des tomates avariées, tu vas gâcher tout le reste.
C’est pour cela que la première brique de ce que j’ai appelé mon pack Pizza c’est cette formation : Comment devenir expert d'un sujet en moins de 3 mois ?
Chose #2
La deuxième chose que je sais faire et qui me donne confiance c’est la capacité à prendre cette expertise que j’ai accumulée et à la structurer pour une autre personne.
Car, il existe un phénomène dangereux : la compétence inconsciente. C’est quand tu oublies ce que ça fait de débuter. Quand tu apprends à conduire tu as du mal à comprendre comment passer les vitesses. Mais une fois que tu as appris tu as du mal à comprendre qu’on puisse ne pas comprendre ! C’est terrible.
Ce phénomène est responsable, selon moi, à lui seul de la nécessité du métier de professeur·e. Il faut des personnes qui dédient leur temps à lutter contre ce phénomène et à continuer à expliquer comment on fait.
Un des endroits où je souffre le plus de ce phénomène c’est la cuisine. Comme les gens ont rarement vu de cours de cuisine, ils se contentent de dire que c’est facile, que faut juste essayer.
Un peu comme si on disait à quelqu’un qui n’a jamais fait de mathématiques : calculer l’aire d’un rectangle c’est facile, il suffit de t’imaginer que la largeur s’additionne d’elle-même sur toute la longueur. Or une addition de la même chose ça s’appelle une multiplication. C’est donc la largeur multipliée par la hauteur.
Et encore… là j’ai quand même fait l’effort d’expliquer la compétence. C’est juste qu’une personne totalement débutante ne comprendra pas ce qu’est une multiplication.
L’autre énorme obstacle est du côté de ton public. Si tu es doué·e en pédagogie on te dira souvent tout ce que tu as dit c’était du bon sens. Ou alors je savais déjà tout ça.
On appelle ce phénomène pédagogique l’illusion de la fluidité. Ou, pour parler comme mon prof de math de math spé : quand je fais au tableau vous comprenez, ça vous paraît évident, mais quand vous êtes devant votre feuille sans moi vous n’y arrivez plus. C’est la différence entre comprendre, savoir et savoir-faire.
Tu dois donc non seulement savoir apprendre des choses mais également savoir comment les restituer. Pour reprendre la pizza : tu dois savoir quels ingrédients choisir mais tu dois aussi savoir comment les cuisiner.
Ça c’est la deuxième brique. La formation : LES SECRETS DE LA PÉDAGOGIE : Comment devenir clair et changer les gens autour de toi.
Chose #3
Beaucoup de gens ont une peur bleue de parler en public. Malheureusement, ça peut être très handicapant. Dans la plupart des entreprises, il y a une sorte de prime aux personnes qui savent s’exprimer en public. C’est injuste mais c’est comme ça.
Bonne nouvelle : tu n’as pas besoin de te prendre la tête avec 10 000 conseils de posture ou de gestion de ta respiration. On peut décupler son niveau de prise de parole uniquement en travaillant sur comment délivrer le fond, et notamment ce que les gens attendent vraiment de nous.
C’est la troisième brique. La formation : Les 21 secrets de la psychologie à connaître avant de parler en public
Chose #4
Enfin… il se trouve que l’humanité a découvert un moyen pour transmettre de l’information de manière efficace. C’est tellement efficace que ça fonctionnait avant même l’invention de l’écriture.
Cette manière c’est les histoires.
Si tu arrives à tourner ton information sous forme d’histoire, tu as décroché le gros lot.
Mais ce n’est pas si facile. Car les ennuis commencent quand tu décroches le gros lot… pourquoi ?
Non, je dis n’importe quoi. Mais d’un coup on a envie de lire, non ? C’est parce que j’ai mis un “mais”, un conflit, un élément perturbateur. C’est le grand secret à comprendre pour écrire des histoires. Une histoire a plein de briques mais la brique la plus significative c’est le fait de comporter un conflit. C’est pour ça qu’on voit jamais Superman gagner du début à la fin.
Tu l’as compris, c’est la quatrième brique. La formation : Storytelling. Utiliser la puissance de la narration dans toutes ses communications. Même les plus austères.
Tu as forcément quelque chose à dire
Ma conviction intime c’est que tout le monde a quelque chose à dire. Mais pour savoir quoi, il faut développer ces 4 compétences.
Hier je t’ai dit que ça servait si tu voulais vivre de ton savoir. Mais en vrai ça sert dans toutes les positions. Si tu es salarié·e de bureau, ces 4 compétences vont t’aider à te rendre indispensable. Si tu dois interagir avec tes enfants, ces 4 compétences vont t’aider à transmettre ton éducation.
Sans compter que ça va diminuer un peu la sensation de manque de légitimité. Si tu sais faire ça, tu seras légitime. Même si, on l’a dit, cette sensation procède également d’un manque d’estime de soi. Mais, je pense que l’action est le remède. Comme Mohamed (le même que cité plus haut).
Voilà pourquoi, je profite de cette semaine où je lance ma nouvelle formation sur comment vivre de son contenu pour remettre ces 4 formations au goût du jour. Car, elles peuvent te servir si tu veux lancer ton activité, mais aussi simplement si tu veux être plus solide dans ton job.
Du coup, jusqu’à demain 23h59, ces 4 formations sont disponibles dans le pack Pizza pour 49€ au lieu de 346€. Pour y accéder c’est par ici :
https://nicolasgalita.podia.com/le-kit-pour-vivre-de-ton-contenu?coupon=PIZZA