Comment aider quelqu'un à aller chez un·e psy

Micro-pensée du moment : je déteste la phrase qui dit que les gens qui vont chez le psy y vont pour les gens qui vont pas.

Bien sûr, je suis 100% d’accord avec le sous-entendu : les meufs y vont pour les mecs qui n’y vont pas.

Ça, oui.

Mais dire le/la psy c’est trop limitant. Ça fait croire que c’est le seul moyen de travailler sur soi. Y’a PLEIN de moyens de travailler sur soi :

• Les livres

• Avoir des discussions profondes avec ses ami·es (et ne pas tout mettre sur son/sa partenaire)

• La méditation

• Certaines pratiques sportives

Mais admettons que ce que tu veuilles c’est que ton proche fasse une psychothérapie. En France on a tellement été pollué par la psychanalyse qu’on fait comme si la seule méthode possible c’était de discuter de son enfance.

Perso ça m’a servi à rien, ce qui m’aurait servi c’est qu’on me dise “tu es autiste” et ça j’ai dû le trouver par moi-même alors que pourtant c’était évident.

Y’a plein de méthodes possibles :

• Art thérapie

• EMDR

• TCC

• etc

Mais surtout, y’a 3 points vitaux selon moi

1. Arrêtez de se débarrasser de son devoir de premier secours
   Si jamais tu observais la gastro chez ton ami·e, sans être médecin tu dirais attention je pense que c’est une gastro et qu’il faut faire ça, confirme avec un médecin. Si jamais tu voyais une personne inconnue qui ne respire pas, sans être médecin, tu vas essayer le bouche-à-bouche en attendant les secours. Alors pourquoi en santé mentale on dit juste vas chez le psy et on se débarrasse ? On devrait chacun·e faire un minimum d’effort pour savoir quels sont les troubles psychiques principaux pour les reconnaître et aiguiller la personne. Si tu vois une personne déprimée c’est autant ton devoir de l’aider que si tu la voyais se déshydrater.

2. Réduire la logistique pour la personne
   Souvent, la personne concernée aura du mal à faire le pas. Ça demande de l’énergie de s’organiser pour chercher puis y aller. Une énergie qu’on a souvent pas quand on a un trouble psychique. Donc tu peux lui proposer ton aide soit à trouver le créneau soit à y aller la première fois.
   

3. Lui recommander quelqu’un

   Je trouve que c’est le côté le plus scandaleux de la phrase “voyez des psys” sans plus de guidance. Le niveau de compétence en France des psys est catastrophique. Dire ça c’est comme dire à une personne victime de sexisme d’aller porter plainte dans un commissariat. Alors oui en théorie… mais en pratique c’est dangereux. Le minimum selon moi c’est de recommander quelqu’un. Je ne comprends pas comment c’est possible que les gens te disent d’aller voir un·e psy en rajoutant mais attention faut en faire 3 ou 4 avant de tomber sur la bonne personne. Bah ? Du coup… tu peux pas m’économiser cette galère avec une recommandation ?