Une mauvaise fin gâche une histoire. C’est pour ça qu’il est si dur de faire une bonne série. Comment faire une bonne fin après tant d’épisodes ?
Si quelqu’un adore les 4 premières saisons d’une série, mais déteste la 5ème et dernière saison, il va se rappeler que la série était bof.
Pire encore, si une personne adore tous les épisodes sauf le dernier, elle va se rappeler que la série était bof.
C’est dur, c’est injuste, mais c’est comme ça.
Parce que notre réalité c’est aussi bien ce que l’on ressent au présent que ce dont on se rappelle. Or, la mémoire stocke beaucoup plus facilement le début et la fin d’un truc.
Comment on fait une bonne fin ?
Si j’avais la réponse définitive je serai riche. Mais j'ai quelques pistes.
Piste #1 : commence par la fin
Et plus largement : prends le temps de faire la structure.
Ça t’évite de te perdre, ça t’évite de mettre des choses inutiles pour le propos (comme un héros qui va aux toilettes). Si tu sais où tu vas, c’est plus simple de tout dérouler.
Piste #2 : quelque chose a été perdu
Quand on arrive à la fin de ton histoire, quelque chose d’important d’avoir été perdu. Au sens large. Car si rien n’est perdu, peut-on parler de changement ?
Une histoire sans changement ce n’est plus une histoire. Le changement dans une forme d’adversité est la définition même de ce qu’est une histoire.
C’est pour ça que les super-héros ont souvent un père, une mère, un oncle, une tante, un·e ami·e qui meurt pendant l’histoire.
Si tu as lu Harry Potter, c’est pour ça que la fin est si mauvaise : il ne perd pas suffisamment.
Tu me diras que c’est un conseil qui s’applique uniquement pour les histoires de fiction. Mais non.
Par exemple, dans un discours de mariage j’ai vu une salle pleurer (et moi avec) quand le témoin a dit je perds un peu mon frère mais je sais qu’il est entre de bonnes mains avec toi.
Piste #3 : la fin est contenue dans le début
C’est un concept à manier avec précaution parce que si on l’applique trop strictement ça donne une histoire ennuyeuse.
J’ai regardé ce weekend Alerte Rouge de Pixar. Je me suis ennuyé tout du long parce qu’à la seconde même où ça avait commencé je savais ce qu’était la fin. Et on y est arrivés sans grandes surprises au milieu.
Mais il faut quand même le respecter. La dernière trilogie Star Wars est mauvaise à cause de ça. Alors, déjà, ils n’ont pas commencé par la fin puisque les réalisateurs ont confiés qu’ils avançaient à vue, sans plan global. Mais surtout, le dernier épisode se finit sur quelque chose qui n’était pas contenu dans le premier de la trilogie (et encore moins dans le premier de la première trilogie, mais bon on va pas trop en demander non plus).
C’est un art que maîtrisent les thrillers : un excellent thriller va te mettre la solution sous le nez depuis le début. L’effet est hautement satisfaisant, tu te dis que tout se tient depuis le début.
Mais comment finir une histoire déjà finie ?
J’ai le même problème que les séries ou les trilogies : je suis content de ma première saison et j’ai eu du mal à ajouter des choses.
L’an dernier je t’ai dit l’essentiel de ce que je voulais te dire sur les histoires. Cette année, j’ai un peu séché pour me renouveler.
Parce que c’est dur de relancer une histoire qui était déjà finie.
J’ai pas de chute parce que je n’ai pas respecté mes propres conseils
Je n’ai pas écrit la fin de cet arc d’emails à l’avance.
Il aurait fallu que je bosse davantage dessus.
D’ailleurs, il n’y a pas de secret : souvent ton histoire est moins bien tout simplement parce qu’elle est moins travaillée.
Bien sûr il y a des astuces. Par exemple si tu utilises ce qu’on appelle le Pitch Pixar et que tu respectes les 6+n étapes du modèles, tu ne peux pas faire une mauvaise histoire. Ça veut pas dire que ce sera une bonne histoire, mais ce ne sera pas une mauvaise.
Quand je n’ai pas beaucoup de temps pour préparer (par exemple un discours improvisé) c’est ce que j’utilise.
Mais pour une vraie bonne histoire, il faut travailler plus que ça.
À ma décharge, je suis en train de t’écrire pendant qu’un expert de la destruction des punaises de lit est en train de passer une bombe de cryogène dans la pièce d’à côté. Je n’ai plus que quelques minutes. Parce que quand il sera passé à l’insecticide je devrai quitter les lieux pendant une journée. Je n’aurais donc plus de quoi écrire. Donc bon… je n’étais pas dans les conditions optimales.
Ta dernière chance
En vrai la fin tu la connais : il te reste quelques heures pour profiter du relancement de ma formation :
Storytelling. Utiliser la puissance de la narration dans toutes ses communications. Même les plus austères.
Tu connais le topo : en moins de deux heures je t’enseigne les bases de la narration. Comme d’habitude, si tu hésites il vaut mieux la prendre et me demander un remboursement après. Je rembourse sans poser de questions.
Voici ton lien spécial qui expire ce soir à 23h59 :
https://nicolasgalita.podia.com/storytelling?coupon=RETOUR-DU-STORYTELLING
Si tu es premium retourne dans l’email de mardi pour avoir ta promo spéciale.