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Cacher ses émotions n'est pas une force

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Cacher ses émotions n'est pas une force

[Micro-Pensée]

Jun 30, 2021
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Cacher ses émotions n'est pas une force

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J’ai vu plusieurs tweets comme ci-dessous passer dans mon fil :

Twitter avatar for @its_oyaomi
Oyaomi 🌬🌊✨ @its_oyaomi
Ça me fait trop rire le discours « les jeunes sont trop fragiles » de la part de +50 qui n’ont jamais eu le courage de prendre en charge leurs propres traumas et frustrations et se contentent juste de se vomir les sur les autres dans des relations hyper dysfonctionnelles...
12:09 PM ∙ Jun 23, 2021
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Je n’ai pas pu m’empêcher d’acquiescer.

Les émotions ne sont pas réservées aux personnes fragiles

Ça a l’air évident et pourtant on reste imprégnés de cette idée : ce lien entre faiblesse et émotions.

Il n’existe aucun humain sans émotions. Les personnes qui n’en affichent pas les cachent ou les affichent différemment.

Par exemple, on lit souvent très mal mes émotions, même quand je ne les cache pas.

Ne pas pleurer n’est pas un signe de solidité

Le déni n’est pas une forme de solidité. Probablement que la culture de la virilité pèse énormément sur nous à ce niveau. Quand j’étais petit, dans la cour de récré, pleurer c’était honteux, c’était pour les filles.

Comme l’autrice du tweet, j’ai l’impression que ça s’améliore : plus on est jeune et plus on a normalisé le fait de voir un psy, d’exprimer des émotions, etc.

Mais en vrai, je n’en sais rien : c’est un ressenti. Si ça se trouve c’est un préjugé.

En revanche ce qui davantage objectivable c’est les effets de cette culture sur nous.

Nos 7 schémas sur les émotions

Dans son livre Rising Strong, Brené Brown résume les résultats de ces recherches comme ceci :

La recherche a rendu clair le fait que la manière dont nous valorisons ou pas les émotions vient de la manière dont nous avons été éduqués ou des modèles que nous avons observés quand nous grandissions. Notre rapport aux émotions résulte généralement d’une combinaison de plusieurs des 7 idées listées ci-dessous :

1. Les personnes émotives sont vulnérables et la vulnérabilité est une faiblesse.

2. Ne demande pas, n’en parle pas. Tu peux ressentir autant d’émotions que tu veux, mais il n’y a rien à gagner en les partageant avec les autres.

3. Nous ne savons pas exprimer nos émotions ou nous n’avons pas beaucoup de vocabulaire émotionnel alors nous nous taisons ou nous nous en moquons.

4. Discuter d’émotions est frivole, capricieux et une perte de temps. Ce n’est pas pour les gens comme nous.

5. Nous avons tellement anesthésié nos émotions qu’il n’y a rien à en dire.

6. L’incertitude est trop inconfortable.

7. S’impliquer émotionnellement et poser des questions est une source de problèmes. Je vais découvrir quelque chose que je ne veux pas ou ne devrais pas savoir.

Et toi, tu te reconnais dans combien de ces schémas ?

Je pense que, même si mon cerveau est opposé au premier, j’en suis prisonnier. Une partie de moi pense que je ne peux pas montrer des émotions à n’importe qui (et par n’importe qui j’entends quasiment tout le monde). Qu’on s’en servira contre moi un jour ou l’autre.

Je pense également que le troisième schéma me touche particulièrement : je n’ai pas appris le vocabulaire des émotions. La seule chose que je sais faire, en colère, c’est chercher le KO.

Ça me sert beaucoup dans la vie professionnelle. Mais c’est plus handicapant avec un proche. Aller chercher le KO de quelqu’un dont on partage la vie, c’est se mettre KO soi-même aussi. Il n’y a alors pas un gagnant et un perdant mais bien deux perdants.

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