Apprendre est douloureux
T’as remarqué que l’apprentissage était un peu comme le sport ? Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui me dit “je n’aime pas apprendre”.
On a envie d’avoir envie d’apprendre. Mais dans les faits…
L’incertitude nous déchire
Ton cerveau consomme énormément d’énergie. Il a donc des procédures pour lui économiser un maximum d’énergie. L’une d’entre elles consiste à ne pas remettre en question ce que tu sais déjà.
Dans un sens, c’est sain.
Tu imagines si tu croyais tout ce qu’on te dit ?
Un jour tu penses que la Terre est ronde, un autre jour tu penses qu’elle est plate ?
N’importe qui viendrait, te dirait qu’on n’a pas besoin de manger pour vivre et tu y croirais…
Ton cerveau sait combien c’est dangereux de toujours tout remettre en question. Voilà pourquoi sa première réaction est toujours la réticence.
Le “je sais pas” est un suicide
Pour ne pas arranger les choses, on a développé une norme culturelle qui confond le savoir et l’intelligence.
L’orthographe est l’exemple parfait : on se sert d’une connaissance qu’on a pour juger d’autres personnes qui ne l’ont pas. Mais on ne se dit pas qu’elle sont incultes, on se dit qu’elles sont stupides.
C’est terrible.
Surtout quand on sait que toute personne doit commencer par l’ignorance avant d’atteindre la connaissance. Personne ne naît en sachant que la Terre est ronde.
Mais, une fois qu’on passe de l’autre côté, on se moque des personnes qui font ce que nous-mêmes avons fait. C’est tordu, non ?
L’effet Dunning-Krüger
Après un an de pandémie, tu t’en rends compte : les personnes qui se sentent les plus confiantes sur un sujet sont souvent celles qui ont le moins de connaissance.
Ou… pour être plus précis… ce sont les gens qui ont un peu de connaissance. Mais pas beaucoup.
C’est ce qu’on appelle l’effet Dunning-Krüger.
Le moment où on pense “tout savoir” arrive beaucoup trop tôt. Parce qu’on est grisé de la montée rapide de connaissance. Passer de zéro à un donne l’impression d’avoir fait un pas de géant. Et, dans un sens, c’est le cas.
Macron nous a donné un exemple parfait avec la fameuse séquence “je n’ai plus besoin des épidémiologistes”.
Cet effet est un des plus grands obstacles à l’apprentissage. Pour deux raisons.
La première c’est que tu dois faire l’effort de dépasser le point haut et te plonger dans le trou. Or, c’est douloureux.
La seconde c’est que tu dois te préserver de toutes les personnes qui n’y connaissent rien et viennent te juger.
Par exemple, ce weekend, j’ai débattu sur Twitter avec des gens qui essayaient de m’expliquer la pensée de Martin Luther King alors que, contrairement à moi, ils n’ont lu aucun livre de lui.
C’est rageant.
Google ne suffit pas
Tu n’imagines pas le nombre de fois où on me pose une question et je vais juste dans Google. La dernière fois on m’a dit mais tu les trouves où ces chiffres sur le covid.
J’ai partagé mon écran et j’ai montré ma requête Google qui était simplement “uk covid”
Ça a l’air simple et à la portée de tout le monde. Et, à une époque, je n’aurais pas compris pourquoi les gens peuvent pas aller sur Google par eux-mêmes.
Puis, un jour j’ai eu la réponse. Il y a une raison qui explique pourquoi parfois, on ne peut pas aller dans Google, on ne PEUT pas y penser. J’ai bien écrit “peut” et non pas “veut”.
Cette raison je te la donne dans ma formation : Comment devenir expert d'un sujet en moins de 3 mois ?
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