Apprend-on mieux dans l'échec ?
Vendredi dernier on a fait un live sur les clichés du développement personnel.
Je vous ai demandé votre avis sur 5 clichés. Lesquels sont vrais ? Lesquels sont faux ?
Cliché #1 : Il vaut mieux avoir des remords que des regrets
Cliché #2 : On apprend davantage dans l’échec
Cliché #3 : La méditation permet d’augmenter son niveau de bonheur
Cliché #4 : Si tu ne t’aimes pas toi-même on ne pourra pas t’aimer
Cliché #5 : Il faut suivre sa passion
Un cliché peut être fondé, mais même quand il repose sur du vrai, on a souvent tendance à ne pas approfondir, à ne pas comprendre pourquoi c’est vrai et à répéter de manière superficielle. Et surtout… certains sont totalement faux.
Pour découvrir lesquels, c’est par ici, dans le replay du live (démarrage à 04:54) :
Si tu comptes regarder le live, tu peux t’arrêter là. Pour ne pas te spoiler.
Mais sinon, je te propose d’aller directement découvrir la réponse au cliché #2 dans un extrait de mon livre.
ON N ’APPREND PAS PLUS DU SUCCÈS QUE DE L’ÉCHEC
L'échec n'est pas non plus un préalable au succès. Certaines personnes commencent par gagner. Certaines personnes commencent par perdre. Certaines personnes sont tellement douées qu'elles ne connaissent que des victoires dans leur domaine.
"L'idée selon laquelle l'échec est un pré-requis au succès n'a jamais eu de sens pour moi. Les gens vous diront qu'il y a beaucoup à apprendre de l'échec. Peut-être... mais il y a encore plus à apprendre du succès. L'échec peut vous dire ce qu'il ne faut pas faire, mais il ne vous aide pas à découvrir ce que vous devriez faire la prochaine fois. Je préfère me concentrer sur les choses qui fonctionnent et recommencer, plutôt que d'essayer de comprendre les leçons de ce qui ne fonctionne pas"
La bonne variable est la difficulté. En effet, on apprend davantage dans la difficulté. Mais la difficulté n'est pas une histoire de victoire ou de défaite. Certes, une victoire facile ne vous apprend pas grand chose. Mais une défaite facile non plus. Inversement, une défaite difficile est riche d'enseignements. Tout comme une victoire difficile. Quel que soit le jeu, si vous perdez en quelques secondes, vous n'avez pas beaucoup appris. À l'inverse, si vous gagnez (ou perdez) avec difficulté vous aurez de quoi analyser et apprendre.
Je pense que l'idée selon laquelle on apprend davantage grâce aux échecs est fausse. C'est une bonne chose à dire pour que les gens se sentent mieux mais quand vous voulez apprendre à faire quelque chose bien vous commencez par étudier les gens qui sont vraiment bons. Vous n'allez pas étudier tous les sprinteurs nuls pour apprendre à courir vite : vous allez étudier les meilleurs sprinteurs, les plus rapides.
En fait, la bonne question réside davantage dans le processus que dans le résultat. Voici toute l'erreur de temporalité de la question "échec ou succès". Voici une meilleure question : ai-je donné le meilleur de moi ou pas ? Ai-je pris du plaisir ?
Je me suis rendue compte que le meilleur de moi-même est en fait en soi le meilleur résultat. C'est ça la victoire. Faire de son mieux peut paraître facile mais ça ne l'est pas du tout. Ça demande tout ce que vous avez dans le ventre...rien de moins. La beauté de ça c'est que c'est totalement sous votre contrôle. Vous pouvez toujours faire de votre mieux absolu indépendamment de votre état physique ou des circonstances. Voilà, selon moi, la victoire.
Il s'agit donc de comprendre qu'il faut chercher à se confronter au bon niveau de difficulté. Trop facile et vous n'apprenez plus, trop difficile et vous n'apprenez rien. Ce n'est pas une question de succès ou échec. Une fois que vous avez compris le concept de l'océan bleu, le principe de Pareto, quelles sont vos cartes et pourquoi on a besoin du bon niveau de difficulté, vous avez tout ce dont vous avez besoin pour devenir un bon tricheur. Mais, je vous ai promis de partager avec vous les tricheries que j'ai moi-même découvertes. Ainsi soit-il.
TRICHERIE #1 : La passion
Commençons par la tricherie la plus connue : la passion. Disons d'emblée qu'il convient d'arrêter de fantasmer la passion.
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