5 proverbes faux sur l'argent
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Aujourd’hui j’ai envie de faire un petit tour des proverbes les plus connus et les plus faux (selon moi) sur l’argent.
#1 | Il n’y a pas de petites économies
Je crois que c’est le plus faux de tous. Quand j’étais enfant ça me paraissait déjà bizarre. Pourquoi il y aurait des petites victoires, des petits repas, des petites personnes mais pas des petites économies ?
Il y a derrière ce proverbe une sorte de version punitive de la gestion financière. D’ailleurs, il y a plein d’articles anglo-saxon qui t’expliquent que si tu arrêtes de prendre ton café tous les matins tu pourrais économiser de quoi investir.
Quelle horreur ce conseil.
Bien entendu, le proverbe a un fond de vrai : c’est-à-dire qu’il ne faut pas se décourager et que même une petite épargne peut avoir un impact positif.
Cependant, il y a bien des petites économies et des grandes économies et il vaut mieux commencer par les grandes.
Le problème c’est que notre esprit a ce que les économistes appellent une comptabilité relative. C’est une erreur de calcul. En quoi consiste-t-elle ?
Et bien en gros, la plupart des gens vont regarder différemment 15€ économisés sur un prix de 30€ (-50%) que 15€ économisés sur un prix de 1500€ (-1%).
Alors que c’est exactement la même somme.
Une fois que les 15€ sont économisés et que tu les auras le lendemain pour acheter autre chose, ils ne vont pas dire hey nous on est les 15€ des 1500. Ça ne change strictement rien. 15€ c’est 15€ peu importe la provenance. C’est ce qu’on appelle la fongibilité de l’argent. Mais c’est un autre sujet.
À cause de cette comptabilité relative (notre cerveau observe le pourcentage au lieu d’observer la valeur absolue), nous faisons des erreurs de gestion. Par exemple, je connais tellement de personnes qui passent leur temps à essayer de gagner des centimes sur des tomates et des courgettes mais qui le jour où elles achètent leur maison sont prêtes à rajouter 500€ sur 20 000€ pour refaire une cuisine, sans aucun souci…
Parce 500€ en proportion de 20 000€ ça semble peu. Certes. Mais du coup ça anéantit toutes les économies de tomates qu’elles auraient pu faire dans leur vie. Il valait mieux acheter des tomates à prix normal et négocier plus vigoureusement la cuisine avec le prestataire.
Une fois qu’on comprend ça, on comprend qu’on a tendance à survaloriser les petites économies car elles sont souvent plus grandes en proportion.
Alors que le plus efficace est de faire la chasse aux grosses économies. Par exemple, faire davantage la cuisine et manger moins à l’extérieur constitue probablement un des plus gros postes d’économie pour la plupart des personnes qui vivent en ville.
#2 | L’argent ne fait pas le bonheur
C’est probablement le proverbe le plus connu. Là encore il y a un fond de vérité. Ce qu’on veut dire c’est plutôt il y a des choses que l’argent n’achète pas. Qui est, pour le coup, un proverbe que je préfère. Ça fait moins riche-qui-dit-aux-pauvres-que-de-toutes-façons-l’argent-c’est-surcôté.
Ce qui a d’ailleurs déclenché d’innombrables ripostes de rappeurs :
L’argent n’fait pas l’bonheur, quelle phrase d’enfant gâté
La richesse est dans nos coeurs ? Mon cul, moi j’veux de l’oseille
D’autant plus que les sciences sociales nous donnent la réponse : chaque euro supplémentaire augmente le niveau de bonheur, toutes choses égales par ailleurs.
Bien sûr, ça n’empêche pas un chagrin d’amour. L’amour ne s’achète pas. Mais il vaut mieux un chagrin d’amour dans la richesse qu’un chagrin d’amour dans la pauvreté.
Je répète : chaque euro supplémentaire augmente ton niveau de bonheur.
MAIS…
L’effet diminue très fortement passé un certain seuil. Il y a débat sur la hauteur exacte du seuil mais il semblerait que ça soit autour de 5000€/mois. Au-delà, le bonheur apporté par un euro supplémentaire est faible (mais pas nul).
C’est dû notamment au fait qu’on se trompe sur l’utilisation de l’argent. En effet, une des choses qui sape le plus le bonheur est de rester à ne rien faire. Or, quand on interroge les gens sur ce qu’ils feraient avec de l’argent ils répondent souvent des variations de rester à ne rien faire.
Rester sur la plage à ne rien faire est donc une mauvaise idée à long terme.
L’autre erreur que l’on commet c’est de ne pas se rendre compte que dans beaucoup de cas, dépenser de l’argent pour une autre personne génère plus de bonheur que dépenser l’argent pour nous-même. En d’autres termes, il vaut mieux offrir un café au hasard à ton voisin de file plutôt que de te prendre un double café.
Je ne sais pas pour toi, mais je trouve cette nouvelle extrêmement réconfortante. Partager l’argent nous rend heureux.
#3 | Louer c’est jeter l’argent par les fenêtres
Ça me fait m’arracher les cheveux que je n’ai plus. Je trouve ça tellement dingue qu’on répète ça !
Alors qu’on le dirait jamais pour autre chose. On ne dit jamais aller au restaurant ? Autant mettre l’argent dans le four et le manger direct.
Ou alors se déplacer en voiture ? Autant brûler de l’argent dans le moteur.
Parce qu’on comprend que ce sont des besoins essentiels. Or, le besoin d’avoir un toit au-dessus de la tête est un besoin fondamental. Si fondamental que pour parler d’une personne en précarité extrême on ne dit pas sans nourriture on dit bien sans abri.
Va dire à une personne à la rue que louer c’est jeter l’argent par les fenêtres et qu’elle a bien de la chance de ne pas être locataire ?
Louer ton domicile c’est une des utilisations les plus importantes et cohérentes de ton argent. Tu paies pour avoir un toit. Comme on paie pour avoir à manger.
Après… est-ce que c’est plus rentable de posséder un pommier plutôt que d’acheter des pommes au détail ? Oui. Mais c’est aussi plus de soucis. Il faut gérer l’arbre, les maladies, les intempéries, etc. C’est d’ailleurs pour ça qu’on te vend la pomme plus cher. Toi tu paies la sérénité, la flexibilité. Si tu veux arrêter d’acheter des pommes tu peux le faire en un clin d’oeil. Quand une vague de froid menace de gâcher 80% de la récolte, ce n’est pas ton problème.
Il en va de même avec ton domicile. Louer c’est payer quelqu’un pour avoir la sérénité de ne pas gérer les soucis principaux. Louer c’est payer pour la flexibilité. Ce n’est pas moins bien que d’être propriétaire. Ce n’est pas mieux non plus. Ce sont deux choix totalement différents.
Comme le choix entre posséder une voiture ou te déplacer en transports en commun.
Les deux se valent mais il faut faire ton choix en conscience.
#4 | L’argent n’a pas d’odeur
Bon, je suis un peu dur. Je comprends tout à fait ce qu’on veut dire. On en revient à la fongibilité de l’argent : 1€ c’est 1€ peu importe sa provenance il va te permettre de faire la même chose.
Sauf que la manière dont tu génères l’argent va avoir un impact sur ton bien-être. Il vaut mieux faire 1€ en faisant quelque chose que tu aimes, qui ne détruit pas la vie d’une autre personne et qui a un impact positif sur le monde plutôt que l’inverse.
#5 | Le temps c’est de l’argent
J’ai hésité à le mettre. Car, quand j’ai compris ce que voulait dire ce proverbe j’ai eu une vraie révélation. Je ne peux donc pas dire qu’il est faux. Il transcrit bien le rôle essentiel de l’argent qui est de s’échanger contre du temps d’autrui, et qui est obtenu grâce à mon propre temps.
L’argent c’est juste l’intermédiaire.
En revanche, il convient de le nuancer pour deux raisons.
La première c’est que on a tendance à imaginer une relation linéaire : c’est-à-dire qu’en travaillant deux fois plus je vais gagner deux fois plus d’argent. Or, ça marche rarement comme ça. Déjà si tu es salarié·e, ton salaire dépend très peu de ton temps effectif de travail. Mais même si tu vends tes produits ou service, ce n’est pas linéaire.
Par exemple, moi, la formation qui a été la plus vendue (et de loin) c’est aussi celle qui m’a demandé le moins de temps de préparation et de tournage. Parce que j’ai une affinité avec le sujet : la recherche d’emploi. Alors que d’autres où j’ai investi beaucoup plus de temps ont eu des résultats parfois décevants.
Si tu as déjà entendu parler de la loi de Pareto tu sais de quoi je parle. La loi de Pareto est une mnémotechnique qui dit que 20% des efforts génèrent 80% des résultats. Ce n’est pas une vraie loi. C’est pour se rappeler des effets de non-linéarité. Par exemple, le fait que 10% des humains possèdent 75% des richesses c’est bien la loi de Pareto en action.
Et bien c’est pareil ici, le temps investi ne va pas déboucher sur les mêmes résultats, selon ce sur quoi tu l’investis.
La deuxième raison est encore plus importante : c’est la notion de revenus scalables. Scalable c’est un néoanglicisme pour dire à rendement marginal croissant. Souvent, les rendements marginaux sont décroissants, c’est-à-dire que plus on obtient un revenu en vendant une production et plus c’est dur de gagner un revenu supplémentaire.
Mais, parfois, on tombe sur des situations de scalabilité, c’est-à-dire que le revenu ne dépend pas du temps passé. C’est le cas d’un livre à succès. Le tome 1 de Twilight n’a pas demandé plus de temps à écrire qu’un autre livre, mais il a rapporté beaucoup plus que la moyenne. Et il continue à rapporter à son autrice alors même qu’elle n’écrit plus. C’est donc un revenu scalable.
Il en va de même pour les formations que je vends. Une fois qu’elles sont tournées elles peuvent, en théorie, générer un revenu illimité sans me demander plus de temps.
Le revers de la médaille c’est qu’elles peuvent aussi me rapporter zéro.
Mais, en tout cas, on a bien une décorrélation entre temps passé et argent généré. C’est un concept fondamental car un des leviers qu’on peut utiliser en finance personnelle c’est précisément la recherche de revenus indépendants de notre temps. La recherche de situation où on n’échange PAS son temps contre de l’argent.
Mais est-ce ça, la liberté financière ?
Pendant longtemps, comme beaucoup de personnes qui ont été inspirées par le livre La semaine des 4 heures, j’avais comme objectif final de n’avoir que du revenu indépendant de mon temps.
N’est-ce pas ça le rêve ?
Le problème c’est que c’est dur. Je connais la méthode, je sais comment faire, mais ça demande des choses que je n’ai pas envie d’investir.
En revanche ce qui est plus accessible c’est une définition de la liberté financière plus modeste et plus juste.
Quand je l’ai découverte, j’ai compris que j’avais atteint la liberté financière en septembre 2014 et que c’est pour ça que je ne comprenais pas le discours de mes camarades sur l’argent. Parce que j’ai eu la chance d’avoir cette intuition de comment faire.
Ça m’a coûté de l’argent mais si c’était à refaire je le referai 100 fois. La sensation de liberté financière est indescriptible tellement c’est apaisant.
Mais alors, quelle est cette définition de la liberté financière ?
Je sais que tu sais où je vais en venir.
Bah oui…
Je te réponds dans la formation.
C’est le dernier jour pour y accéder à ce tarif. Demain le prix aura triplé :
https://nicolasgalita.podia.com/changer-son-rapport-a-l-argent?coupon=REGULAR-LAJAN
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