Nous voici donc partis pour le deuxième email de ce remake de mon programme 9 conférences pour devenir légendaire.
Pourquoi cette conférence ?
On parle souvent de volonté. Moi le premier. Mais on oublie de parler de peur. Car, chaque volonté crée une peur miroir. Par exemple, si vous voulez écrire un livre vous développez nécessairement la peur de ne pas y arriver.
Dans "définissons nos peurs plutôt que nos objectifs", Tim Ferriss se concentre sur l'exploration, la gestion et la canalisation des peurs. Il y explique notamment comment l'explicitation d'une peur permet de la dompter.
Ce que vous y apprendrez
Une méthode concrète pour analyser et diagnostiquer vos peurs ainsi qu'une introduction à la philosophie stoïque.
Oui, oui, le truc dont on parle au lycée et qui nous est si mal expliqué (ou alors qu’on est trop jeune pour écouter).
Résumé de la conférence
Il commence par expliquer qu'il a une personnalité dépressive et qu'une des armes les plus efficaces pour surmonter ses épisodes dépressifs était le stoïcisme.
On résume ici le stoïcisme à la discipline mentale qui vise à séparer ce que l'on peut contrôler de ce qu'on ne peut pas contrôler. Afin de lâcher prise émotionnellement quand ça n'en vaut pas la peine.
Il propose ensuite un outil en particulier qu'il a appelé "la définition des peurs". Ce modèle de questionnement se fait en trois parties, divisées en trois pages.
Première page : "Et si je ?".
Sur cette page on écrit tout ce qui nous fait peur. Par exemple "et si je démissionnais ?". Cette première page est ensuite divisée en trois colonnes : définir, éviter, réparer.
Dans "définir" on écrit tout ce qui peut se passer si on fait la chose (démissionner).
Dans "éviter" on écrit ce qu'on peut faire pour éviter ces conséquences négatives.
Dans "réparer" on écrit tout ce qu'on peut faire si jamais ces choses négatives arrivaient.
Deuxième page : "Les bénéfices". Sur cette page on écrit tout ce qu'on pourrait gagner à faire la chose qui nous fait peur. Qu'est-ce que je gagne si je démissionne ? Et on ne s'arrête pas aux scénarios de réussites. Qu'est-ce que je gagne, même dans le cas, où ça se passe mal ?
Troisième page : "Le coût de l'inaction".Notre cerveau est construit pour négliger ce qu'il ne voit pas. Il est donc très important de matérialiser l'inaction. Ici il s'agit de se demander à quoi ressemblera votre vie si vous ne faites rien pendant 6 mois, 3 ans, 10 ans ?
Il conclut en disant que faire cet exercice une fois par trimestre a été salvateur pour lui. À la fois pour réaliser que certaines peurs étaient infondées mais également pour réaliser que certaines peurs étaient plus que fondées.
Enfin, il partage une leçon de vie qui m'a marqué à jamais :
Choix faciles, vie difficile. Choix difficiles, vie facile.
Ce que j'aime dans cette conférence
Quand on parle de Tim Ferriss on parle plus généralement de son travail sur l'autonomie. Avec son livre "la semaine des 4 heures". Et pourtant, je trouve son travail sur la peur encore plus intéressant. Ne serait-ce que parce qu'elle montre que derrière ce personnage qui fait le tour du monde et mène sa vie indépendamment, vous avez quelqu'un qui a peur, comme tout le monde.
J'aime également le côté ultra factuel de cette conférence.Vous repartez avec une méthode concrète et applicable avec une feuille et un crayon.
3 choses à emporter
#1| "On souffre plus souvent en imagination qu'en réalité".
Il faut donc apprendre à canaliser son imagination.
#2| La méthode en 3 pages : et si je/les bénéfices/le coût de l'inaction. Peut-on faire plus simple et efficace ?
#3| "Choix faciles, vie difficile. Choix difficiles, vie facile".
Je crois que rien n'a été plus vrai dans ma propre expérience de vie. Plus on est capable de trancher des questions difficiles comme "que faire avant de mourir" et plus il devient facile de mener sa vie ensuite.
Comment elle m’a inspiré pour mon livre ?
Ah bah… sachant que la sixième principe s’appelle :
Sixième principe : je dompte la peur pour en faire mon animal de compagnie
Je pense qu’il est inutile de faire un dessin ? On est totalement dans cette idée. L’idée que la peur, une fois domptée, peut nous servir. Notamment comme un instrument de mesure de ce qui est important pour nous.
Pour aller plus loin
Tim a fait une version article avec des exemples et les slides de la présentation :
https://tim.blog/2017/05/15/fear-setting/